Cette réforme, portée par une directive européenne, vise à rééquilibrer les critères de calcul de la performance énergétique. Concrètement, près de 850 000 logements pourraient sortir de la catégorie des « passoires énergétiques » sans avoir à réaliser de travaux. Voici tout ce qu’il faut savoir.
Pour anticiper l’impact de cette réforme, Habil propose dès maintenant un simulateur gratuit. Accessible à tous (propriétaires, bailleurs, professionnels de l’immobilier), il permet d’estimer la future note DPE d’un logement selon les nouvelles règles de calcul 2026. Il vous suffit d’entrer un numéro DPE déjà existant et Habil s’occupe du reste. Ce simulateur vous indique si un reclassement est possible sans travaux.
Pourquoi la réforme du DPE était-elle nécessaire ?
Un DPE historiquement défavorable à l’électricité
Depuis sa refonte en 2021, le DPE repose sur une méthode de calcul unique (3CL) prenant en compte la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre. L’électricité, bien que peu carbonée en France grâce au nucléaire et aux renouvelables, restait défavorisée dans les calculs en raison d’un coefficient de conversion de 2,3. Ce coefficient signifie qu'1 kWh d’électricité consommé était considéré comme 2,3 kWh d’énergie primaire, ce qui alourdissait artificiellement la note énergétique des logements électriques.
La directive européenne à l’origine du changement
En 2023, l’Union européenne a recommandé l’ajustement de ce coefficient afin qu’il reflète mieux la réalité du mix énergétique de chaque pays. En France, il sera donc abaissé à 1,9 à partir de 2026. Cette décision vise à corriger un biais historique dans le DPE français, qui favorisait jusqu’ici le gaz et le fioul au niveau de la consommation d’énergie primaire (pas des émissions de CO2).
Quels logements sont concernés par la réforme ?
Les biens chauffés à l’électricité en première ligne
Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, environ 7 millions de logements sont aujourd’hui chauffés à l’électricité. Ces logements représentent 23 % du parc résidentiel principal. Avec la réforme, près d’un logement sur deux pourrait gagner une classe DPE. En particulier, ceux situés dans des copropriétés anciennes ou construits avant 2000 sont les plus susceptibles de bénéficier de ce reclassement.
Quels sont les impacts concrets pour les propriétaires ?
Un reclassement automatique pour 850 000 logements
La réforme devrait permettre à 850 000 logements classés F de passer E et 650 000 logements classés F de passer E dès 2026, sans travaux. Ces logements ne seront plus considérés comme des passoires thermiques, ce qui modifie leur statut réglementaire (notamment pour la mise en location).
Pas de travaux requis, mais un changement réel de statut
Pour les propriétaires bailleurs, ce reclassement est stratégique : les interdictions de louer les logements classés G en 2025, F en 2028, puis E en 2034 ne s’appliqueront plus si le bien remonte en DPE. Cela ouvre la voie à la remise en location de logements auparavant menacés par les contraintes du calendrier énergétique.
Ce que disent les experts et les professionnels du secteur
Des retours globalement positifs sur la méthode
Du côté des fédérations immobilières (FNAIM, UNIS), la réforme est bien accueillie. Elle est perçue comme une correction bienvenue d’une injustice technique, qui pénalisait l’électricité malgré son intérêt environnemental. Le gouvernement insiste sur l’objectif de justice énergétique : il s’agit de mieux refléter la réalité des consommations et d’éviter des travaux inutiles.
Des réserves sur la portée environnementale réelle
Certains experts et ONG (comme la CLCV ou le réseau Cler) appellent à la prudence. Selon eux, cette réforme ne doit pas freiner la dynamique de rénovation. En effet, un logement reclassé peut rester énergivore dans les faits : mauvaise isolation, inconfort thermique, surconsommation en hiver, etc. Ce sont les mêmes logements, mais avec une meilleure note sur le papier.
Le calendrier à retenir pour la mise en œuvre
Étapes réglementaires jusqu’à janvier 2026
Voici les grandes étapes de la réforme :
Possibilité d’anticiper avec des simulateurs dès aujourd’hui
Si vous êtes propriétaire, professionnel de l’immobilier ou artisan, vous pouvez dès maintenant anticiper les effets de la réforme. Rendez-vous sur Habil, pour visualiser la future note DPE et d’intégrer différents scénarios de travaux. C’est aussi un bon moyen d’évaluer si une rénovation reste pertinente ou non après reclassement.
L’avis de Habil sur la réforme du DPE
La réforme du DPE 2026 est une avancée technique et réglementaire importante. Elle permet à de nombreux logements classés F ou G de retrouver un statut plus favorable, en cohérence avec la faible empreinte carbone de l’électricité en France.
Chez Habil, nous considérons que c’est une bonne nouvelle pour les propriétaires et les professionnels. Cela simplifie la gestion locative, redonne de la valeur à certains biens, et rétablit une forme d’équité énergétique.
Mais nous appelons aussi à la vigilance. Une meilleure note DPE ne signifie pas automatiquement un logement confortable, performant et durable. La rénovation énergétique reste, dans bien des cas, un levier nécessaire pour améliorer le bien-être des occupants, valoriser le bien à long terme, et contribuer réellement à la transition écologique.
C’est pourquoi Habil met à votre disposition un simulateur permettant de visualiser non seulement la future note DPE après réforme, mais aussi d’explorer des scénarios de travaux réalistes, chiffrés et adaptés. Cela permet à chacun de prendre des décisions éclairées face à cette réforme majeure.