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DPE G : Prévenir la location illégale face au blocage des travaux en copropriété

Depuis 2025, la loi interdit la location des logements classés G. Pour les propriétaires, cela implique une mise en conformité urgente de leurs biens, sous peine de perdre une source importante de revenus.
Publié le
4/4/2025
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Le DPE G : un défi réglementaire pour les professionnels de l'immobilier

Comprendre les enjeux du DPE G pour les propriétaires

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil essentiel pour évaluer la consommation énergétique des logements. Lorsqu’un bien est classé en catégorie G, il fait partie des logements dits « passoires thermiques ». Cette classification, issue des critères d’efficacité énergétique, a un impact direct sur la rentabilité des biens immobiliers. Un logement classé G présente une performance énergétique insuffisante, ce qui entraîne souvent des coûts de chauffage élevés et un confort réduit pour les occupants. En conséquence, la valeur locative de ces biens diminue, et le prix de vente du bien est sous-évalué sur le marché.

Les copropriétés, qui représentent une grande partie du marché immobilier locatif, sont particulièrement concernées. Lorsque plusieurs propriétaires sont impliqués, les démarches de rénovation peuvent se complexifier, en particulier si certains refusent les travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique du bâtiment.

Date Mesure
1er janvier 2025 Interdiction de louer les logements classés G.
1er janvier 2028 Interdiction de louer les logements classés F.
1er janvier 2034 Interdiction de louer les logements classés E.

Le rôle des syndicats de copropriété dans la mise en conformité

Les syndicats de copropriété jouent un rôle clé dans la réalisation des travaux de rénovation énergétique nécessaires pour répondre aux exigences du DPE. En tant qu’entité décisionnelle, l’assemblée générale des copropriétaires doit voter les projets de rénovation. Cependant, la prise de décision collective est souvent source de blocages. Les syndicats peuvent rencontrer des résistances, notamment de la part des copropriétaires réticents à financer des travaux ou ceux qui considèrent que l’investissement n’est pas rentable à court terme.

L’obtention de l’accord de la copropriété devient donc un véritable défi, surtout lorsque les travaux concernent des parties communes comme l’isolation des façades extérieures ou l’installation de systèmes de chauffage plus performants. De plus, la gestion de ces projets peut entraîner des tensions entre copropriétaires, certains refusant de supporter les coûts associés. Les professionnels de l'immobilier doivent être en mesure de guider leurs clients, en proposant des solutions de financement, des conseils pratiques pour convaincre les autres copropriétaires, et en facilitant le dialogue au sein de l’assemblée générale. Cela permet d’anticiper les obstacles et d’assurer la conformité du bien aux exigences légales.

Les conséquences du refus des travaux pour les propriétaires

Perte de rentabilité locative et impact sur la gestion des biens

Le refus de réaliser les travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique des biens classés G entraîne des conséquences financières immédiates pour les propriétaires. Depuis le début de l’année 2025, ces logements ne peuvent plus être loués, ce qui représente une perte directe de revenus locatifs pour les bailleurs concernés. Cette situation est particulièrement critique pour les investisseurs qui comptent sur les loyers pour couvrir leurs charges financières et générer des rendements. Le blocage des travaux de rénovation peut ainsi mettre en péril la viabilité de certains investissements immobiliers.

Par ailleurs, la législation renforce la pression sur les propriétaires. Depuis août 2022, il est interdit d'augmenter les loyers des logements classés F et G lors du renouvellement du bail ou de la remise en location. Cette mesure, destinée à limiter la rentabilité des « passoires thermiques », empêche les propriétaires de compenser la baisse de rentabilité due à la non-conformité énergétique. Pour de nombreux bailleurs, cette restriction augmente les difficultés financières et accélère la nécessité de prendre des décisions difficiles, comme l’abandon de la location ou la vente du bien à perte.

Classe DPE Mesures de restriction Impact pour les propriétaires
G Interdiction de louer à partir de 2025 Perte de rentabilité locative, nécessité de travaux de rénovation
F et G Interdiction d'augmentation des loyers depuis août 2022 Diminution des revenus, difficulté à rentabiliser les investissements
F et G Impossibilité de louer après 2028 Perte de revenus locatifs, difficulté à vendre sans mise aux normes
E, F, G Obligation de travaux de rénovation pour les locations avant 2034 Coûts de rénovation, possibles tensions en copropriété

Réactions des propriétaires : entre gestion de crise et tentation de la location illégale

Face à la pression exercée par la législation et la perte de rentabilité, certains propriétaires optent pour des solutions risquées, telles que la location illégale de leurs biens. Cette tentation de contourner la loi peut être motivée par la nécessité urgente de maintenir des revenus locatifs, surtout lorsque les coûts de rénovation sont jugés trop élevés ou difficiles à financer. Cependant, cette stratégie comporte des risques juridiques considérables, notamment des amendes importantes et des sanctions en cas de contrôle. Les propriétaires s’exposent également à des actions en justice de la part des locataires, qui peuvent revendiquer la réalisation des travaux ou contester la qualité de leur logement.

Ce comportement peut également nuire aux relations avec les locataires, qui se retrouvent dans des conditions de vie dégradées. En cas de non-conformité aux normes, des contentieux peuvent émerger, entraînant des coûts supplémentaires pour les propriétaires et détériorant leur réputation. À long terme, cette approche peut nuire à l’image du bailleur, compliquer la gestion de ses biens, et affecter la confiance des futurs locataires. Les professionnels de l’immobilier doivent donc être vigilants et aider leurs clients à trouver des solutions conformes, afin d’éviter ces risques et de protéger la rentabilité à long terme des investissements.


La location illégale : risques pour les professionnels et leurs clients

Risques juridiques et financiers associés à la location illégale

Opter pour la location illégale d’un bien classé G expose le propriétaire à des sanctions juridiques et financières sévères. En cas de contrôle, les autorités peuvent infliger des amendes importantes, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros. De plus, les locataires ont la possibilité de saisir le juge des contentieux de la protection pour exiger la mise en conformité du logement. Cette procédure peut obliger le propriétaire à réaliser des travaux à ses frais, ce qui peut générer des coûts supplémentaires non prévus.

Les conséquences financières ne se limitent pas aux amendes. En cas de contentieux, la rupture du contrat de location peut également entraîner des pertes de revenus, voire la nécessité de reloger les occupants, créant ainsi une situation complexe pour le bailleur. De plus, en cas de non-respect des règles d’interdiction de location, il est important de rappeler que si le locataire ne règle pas son loyer, aucune action ne pourra être lancée contre lui. Le risque d’impayé est donc très élevé.

Les pratiques illégales affectent également la gestion d’un portefeuille immobilier. Les propriétaires s’exposent à des risques de réputation, ce qui peut nuire à la confiance des futurs locataires et affecter la rentabilité à long terme des investissements. Les agences immobilières, en tant qu’intermédiaires, se retrouvent également impliquées. Si elles sont perçues comme tolérant ou encourageant des pratiques illégales, cela peut nuire à leur réputation, nuisant à leur capacité à attirer et conserver des clients.

Le rôle des professionnels de l'immobilier dans la prévention des pratiques illégales

Les professionnels de l’immobilier, qu’il s’agisse d’agents immobiliers ou de gestionnaires de biens, jouent un rôle crucial dans la prévention de la location illégale. Ils doivent être des conseillers proactifs pour leurs clients, en les sensibilisant aux risques juridiques et financiers liés à ces pratiques. Il est essentiel de rappeler aux propriétaires l’importance de se conformer aux normes énergétiques pour éviter des sanctions potentielles et des conflits avec les locataires.

De plus, les professionnels doivent être capables de fournir des alternatives légales, telles que l’accès aux aides financières pour les rénovations énergétiques ou l’accompagnement dans la gestion des copropriétés pour faciliter la mise en œuvre des travaux. En anticipant les problèmes et en guidant les propriétaires dans la gestion de leurs biens, ils contribuent à prévenir les pratiques à risque tout en garantissant une rentabilité durable des investissements immobiliers. Le rôle de conseil et d’accompagnement des professionnels est donc essentiel pour garantir que les propriétaires respectent la législation, évitent des litiges et préservent la pérennité de leurs contrats de location.

Solutions et stratégies pour accompagner les propriétaires vers la conformité

Faciliter le dialogue au sein des copropriétés pour faciliter les travaux

Les professionnels de l’immobilier peuvent jouer un rôle clé pour faciliter le dialogue au sein des copropriétés, un facteur crucial pour surmonter les blocages liés à la réalisation des travaux de rénovation énergétique. En tant qu’intermédiaires expérimentés, ils peuvent organiser et animer les assemblées générales, en veillant à ce que chaque copropriétaire comprenne l’importance de la mise en conformité avec les nouvelles normes énergétiques. Ce rôle de médiateur est essentiel pour surmonter les divergences d’opinion et obtenir un consensus favorable à la réalisation des travaux.

Un autre levier est l’identification de solutions de financement adaptées, telles que des prêts collectifs ou des subventions spécifiques à la copropriété. Les professionnels peuvent orienter les copropriétaires vers les bons partenaires financiers et les informer sur les possibilités de financement participatif pour la rénovation. L’accompagnement dans la préparation et l’organisation des assemblées générales permet également de lever les obstacles administratifs et de maximiser les chances d’approbation des projets. Ainsi, en facilitant le dialogue et en apportant des solutions concrètes, les professionnels contribuent à la mise en conformité des biens, tout en préservant l’harmonie au sein des copropriétés.

Maximiser les aides financières et subventions disponibles

Pour de nombreux propriétaires, les coûts de rénovation énergétique sont un frein majeur à la mise en conformité des biens. Heureusement, des dispositifs d’aides financières existent pour alléger ces coûts et encourager les travaux. Parmi les plus connus, MaPrimeRénov’ et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) offrent des solutions de financement avantageuses. MaPrimeRénov’ permet aux propriétaires de bénéficier d’une aide pour financer les travaux de rénovation énergétique, selon des critères de revenus et de performance des travaux. De son côté, l’éco-PTZ permet d’emprunter à taux zéro pour réaliser des travaux d’amélioration de la performance énergétique.

Les professionnels de l’immobilier ont un rôle crucial pour aider leurs clients à accéder à ces aides. Ils doivent les informer des conditions d’éligibilité et les accompagner dans les démarches administratives pour obtenir ces subventions. Le Copilot Habil, en fournissant des informations claires et détaillées, vous accompagne, vous, professionnels de l’immobilier, dans vos démarches. En orientant les propriétaires vers les bons dispositifs et en simplifiant les démarches, vous contribuez à réduire la pression financière sur les copropriétaires, rendant ainsi les travaux plus accessibles et moins contraignants. Cela permet non seulement de respecter les obligations légales, mais aussi d’assurer la rentabilité des investissements sur le long terme.

Accompagnement juridique et recours pour forcer la réalisation des travaux

Lorsqu’un copropriétaire se trouve confronté au refus de réaliser les travaux nécessaires à la mise en conformité énergétique de son bien, il peut avoir recours à des solutions juridiques pour faire pression sur la copropriété. Le premier recours est de vérifier si la résolution des travaux a été votée lors de l’assemblée générale. En cas de refus ou d'inaction, il est possible d'engager une action en justice pour forcer la copropriété à effectuer les travaux, en vertu de l’obligation collective d’entretenir les parties communes du bâtiment.

Les propriétaires peuvent ainsi saisir le tribunal de grande instance, en argumentant que la rénovation est indispensable pour répondre aux normes de sécurité et de performance énergétique imposées par la loi. Ce type de recours est souvent complexe et nécessite l’accompagnement d’un avocat spécialisé en droit immobilier. Un professionnel juridique pourra guider le propriétaire tout au long de la procédure, en s’assurant que les démarches respectent les lois en vigueur et en maximisant les chances de succès.

L’accompagnement juridique est essentiel pour protéger les droits des propriétaires tout en respectant les normes en place. Il permet également d’éviter les sanctions liées à la location illégale et assure la rentabilité à long terme du bien, en garantissant la conformité légale et énergétique du logement. Pour les professionnels de l’immobilier, il est donc primordial d’orienter leurs clients vers les ressources juridiques adéquates et de les conseiller sur les démarches à suivre pour préserver leurs investissements.

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